Cor Quo Vado est le nom donné au projet réalisé en 2003 au Brésil pour la paix dans le monde. Par la suite, ce nom est devenu générique pour l’ensemble des projections de l’artiste s’intéressant aux diverses spiritualités.
La parole latine tirée d’un texte ancien Cor quo vado est une analogie avec le mont Corcovado signifiant mont bossu en langage Guarani. Elle fut remarquée par l’ingénieur Heitor da Silva Costa responsable de la construction de la statue du Christ Rédempteur lorsqu’en 1921 le mont Corcovado fut choisi pour y ériger le monument.
”Où allez-vous, Seigneur ?” murmure le ruisseau dans la fraîcheur de ses eaux limpides; susurrent les insectes et gazouillent les oiseaux dans une gaîté allègre; effarouchés, les animaux se figent dans un silence impressionnant; et s’ouvre spontanément la forêt devant l’avancée majestueuse de l’irradiante Image. ”Où allez-vous, où allez-vous… Seigneur ?…
Voici où je vais. L’ Amour est là où je vais : – Cor quo vado.”
Lors d’une résidence au Brésil en 2003 pour une exposition d’œuvres sur la statue du Christ Rédempteur et la ville de Rio de Janeiro, l’artiste a la vision de ce Christ illuminé en bleu pour la paix dans le monde alors que se profile la guerre en Irak. Pour la première fois, une telle initiative est autorisée par l’Archevêché, l’Ibama et la ville; les filtres en verre sont réalisés sur place.
Le 1er mars 2005, à l’occasion des 440 ans de la ville de Rio de Janeiro, cette mise en lumière est renouvelée lors de la bénédiction de la ville. Les enfants sourds-muets (Instituto dos Surdos-Mudos) chantent au pied du monument l’hymne carioca, accompagnés de l’orchestre Villa-Lobinhos des jeunes des favelas.
La statue du Christ Rédempteur est située sur le mont Corcovado qui s’élève à 710 mètres. D’une hauteur de 38 mètres, elle est l’œuvre de l’ingénieur brésilien Heitor da Silva Costa d’après un dessin de Carlos Oswald et du sculpteur français d’origine polonaise Paul Landowski. Après plusieurs années de travaux financés par tous les brésiliens, la statue est inaugurée le 12 octobre 1931.
De retour en France, pour la première fois dans l’histoire de la cathédrale, l’autorisation est donnée à l’artiste par l’Archevêché de projeter la photographie de la statue illuminée en bleu sur sa façade à l’occasion de l’année du Brésil en France.
Lors de l’année du Brésil en France, une photographie géante de la baie de Rio de Janeiro a recouvert la façade de l’espace Paul Landowski, illuminée de nuit par une projection de la statue du Christ Rédempteur. Une exposition de photographies, peintures et sculptures accompagnant l’histoire de la statue s’est tenue à l’intérieur pendant trois mois de même qu’un espace de découverte de la végétation de la Mata Atlantica, forêt au milieu de laquelle se dresse le mont Corcovado.
Paul Landowski a vécu et travaillé à Boulogne Billancourt. Répondant à la sollicitation de l’ingénieur brésilien Heitor da Silva Costa lors de son voyage à Paris, il réalise plusieurs maquettes et sculpte les mains et la tête de la statue, en plâtre à Paris. La tête, composée de 50 morceaux, et les mains sont alors acheminées au Brésil par bateau et l’ensemble remonté sur place.
Construction du Christ Rédempteur © Archives Isabel Noronha
Installation Jour/Nuit sur la façade de l’Espace Landowski
Famille Je Vous Aime est un son et lumière projeté sur la façade de l’église Saint-Germain de Gagny en Seine-Saint-Denis en clôture d’un projet pastoral et artistique, mené par le Groupe des Jeunes Adultes de Gagny durant une année, sur le sens de la transmission en famille. De nombreux habitants de la ville ont contribué à sa réalisation.
Visages d’Orient, Lumières d’Ainay, projection monumentale sur la façade de la basilique Saint-Martin d’Ainay, initialement prévue pour la fête des lumières en 2015, retrace l’histoire de la Mésopotamie, berceau de notre civilisation. Ce regard sur l’Irak est un hommage à toutes les populations déplacées de la plaine de Ninive lors de l’invasion de daech en 2014.
Le son et lumière enregistré en arabe a été projeté à Erbil en Irak en février 2016.
Partir ou rester ? Le douloureux questionnement des réfugiés de la plaine de Ninive nous renvoie à cette autre interrogation: Accueillir ou se détourner ? Sur la façade de l’église, les visages projetés se tournent et se détournent en silence. Vidéos et photographies ont été réalisées en Irak et en France. Sous le porche de l’église résonne la musique de Munir Bachir, célèbre joueur de Oud né à Mossoul (1930-1997), des chants d’Arménie, du Liban, de Syrie, d’Egypte… A l’intérieur de l’église s’élèvent des œuvres de Bach et Monteverdi offrant un dialogue sonore entre Orient et Occident.
Ninive est le nom d’une ville antique assyro-chaldéenne dont les ruines se situent aux abords de la ville actuelle de Mossoul en Irak. Le site de Ninive était habité dès le VIe millénaire avant notre ère mais la ville ne devint une cité importante que vers la fin du second millénaire. Au premier millénaire (704 av.JC), Ninive est alors la capitale du royaume assyrien, célèbre par ses dimensions, son système d’adduction d’eau et son temple d’Ishtar. Sa chute en 612 avant JC marqua la fin de l’empire assyrien.
Le projet Un hommage à Angkor est né à la suite d’un travail photographique sur le sourire Khmer réalisé avec la population locale de Siem Reap durant quelques mois en 2006. Patrimoine Mondial de l’Humanité, les temples d’Angkor sont un lieu vivant de spiritualité, ce que signifie la projection géante d’une photographie de la statue du Ta Reach sur la tour centrale du temple d’Angkor Vat. Cette statue, située dans la Gopura Ouest de l’enceinte du temple, est vénérée comme le génie protecteur d’Angkor Vat et pourrait être une représentation de Vishnou.
Ce projet a reçu le soutien de Feu le Roi Père Norodom Sihanouk.
